Voyage Normandie Bretagne octobre 2018

Vendredi 19 octobre

Par FRANCOISE BURELLIER, publié le vendredi 19 octobre 2018 23:30 - Mis à jour le vendredi 9 novembre 2018 20:05

Mont Saint-Michel, Rennes

 

Vendredi 19 octobre 2018

 

 

Le réveil

Mme Burellier comptait bien expérimenter le réveil brutal, mais tout le monde était réveillé avant 6h15. Quelle troupe épatante ! Certes Mathilde était encore un peu cachée, mais la percussion a eu à peine le temps de donner quelques coups que hop ! les cheveux de Mathilde ont surgi de sous les draps !!

La descente des valises, le chargement du bus, le petit déjeuner, tout a été mené tambour battant, dans les temps, selon une perfection secrètement millimétrée, assez fantastique...

 

Le Mont Saint-Michel

Quand on a quitté Caen, on ne voyait pas les étoiles, il y avait de la brume. Je sais pas, dit Luana, je dormais...

Mais à l'approche du Mont Saint-Michel, le soleil a repoussé la brume, et la vue sur la baie à marée basse était vraiment de plus en plus claire et saisissante. Tout au long de la montée dans les rues étroites, l'un de nous guilleret sur ses trois pattes - et toute la journée, saluons son entrain ! Toujours un bon garçon... - Donc tout au long de la montée, chacune et chacun prenait des photos, de la baie, de l'abbaye au-dessus, en se dévissant le col, des photos des camarades qui prenaient des photos aussi, et même des selfies, et encore des photos d'une mouette venue quémander des galettes bio.

Enfin, la lumière était tellement radieuse qu'on aurait dit que l'archange Saint-Michel rayonnait jusqu'à nous avec sa « milice céleste des anges du bien », comme dit Wikipédia. Monsieur Pons, qui s'appelle Michel, a prétendu qu'il était lui-même une sorte de prince de l'armée céleste, ou l'un de ses parents éloignés.

Lors de la visite de l'abbaye, Monsieur Garrigues a dit beaucoup de choses intéressantes, après l'exposé très clair de Mme Fleury dans le bus, où on a compris que les Bénédictins dormaient beaucoup moins que nous, étant donné leurs heures de prière nocturnes. Le bâtiment, de l'intérieur, tout en pierres, fait imaginer le stupéfiant travail des carriers, transporteurs, artisans, qui ont hissé, taillé et placé chaque pierre pour fabriquer les voûtes gothiques, les piliers, les murs, les gargouilles. Dans la salle des gros piliers, il fallait trois à quatre personnes pour faire le tour d'un seul pilier !

Un petit quartier libre a permis de se promener dans les petites rues. Mathilde, Léna et Luana ont exploré une venelle où elles passaient tout juste. Les boutiques à touristes étaient fascinantes d'objets divers, certains très très kitsch et rigolos. Qui a trouvé pour son Papa une bouteille de calvados en forme de Tour Eiffel ? Une boule à neige avec le Mont Saint-Michel dedans ? Cette visite nous a beaucoup plu, le soleil nous a chaleureusement accompagnés, c'était formidable !

 

Rennes et le Musée des Beaux-Arts

Les élèves ont pu découvrir toutes sortes d'oeuvres, du XVIème siècle au XXIème siècle, et ont tenté de repérer, avec leur livret, les différents mouvements artistiques, la Renaissance, le classicisme, le baroque, l'impressionnisme, le cubisme...

Les élèves ont choisi un portrait et ont essayé de le reproduire. Imaginer ce que pense le peintre les a un peu déstabilisés, énervés, puis ils ont proposé quelques idées assez bizarres. On verra bien...

Il y avait un artiste qui faisait « une performance », c'est-à-dire qu'il se faisait pleurer exprès devant un tableau de Philippe de Champaigne, pour représenter, selon Mme Fleury qui l'a interviewé aux toilettes, que les larmes, qui sont un processus mécanique, peuvent être reproduites artificiellement. L'artiste Philippe de Champaigne veut figer pour l'éternité une émotion qui est normalement fugace, et lui, artiste aussi, a tenté de proposer son interprétation de cette démarche. Il y avait des dames tout-à-fait admiratives, et les élèves, à distance et respectueux, étaient un peu perplexes.

A Rennes, la marche jusqu'au Parlement a finalement abouti à un quartier libre, puis les élèves qui avaient un gage ont dansé sur la Place du Parlement, rejoints sous les ovations par leurs amis et par deux professeurs dévoués. Ensuite Quentin nous a tous impressionnés par son talent d'improvisation théâtrale, Mme Burellier a même un peu pleuré, émerveillée. Il a fait participer Mathis, l'autre Quentin, et Aliénor.

Nous avons encore marché, vu beaucoup d'étudiants dynamiques, Monsieur Pons a raconté ses débuts d'enseignant, qui impliquaient Monsieur Garrigues comme élève, mais oui, puis nous avons très bien mangé à la Crêperie La Rozell.

A l'auberge de jeunesse à peine étions-nous arrivés dans les chambres que l'alarme incendie nous a cassé les oreilles pendant dix minutes, provoquant une vraie détresse chez celles et ceux qui étaient sous la douche. Tout de suite certains ont soupçonné les fumeurs, et en fait c'était la cuisine ! Ainsi le lycée Las Cases n'a pas l'exclusivité des alarmes intempestives et tonitruantes...

 

Mme Fleury, Luana Rogel et Mathilde Contreras, Mme Burellier.