Voyage Normandie Bretagne octobre 2018

Jeudi 18 octobre

Par FRANCOISE BURELLIER, publié le jeudi 18 octobre 2018 21:45 - Mis à jour le vendredi 9 novembre 2018 20:04

Plages du Débarquement, Pointe du Hoc, Musée de la Tapisserie de Bayeux

 

 

 

Jeudi 18 octobre 2018

 

 

Réveil

Même pas eu besoin d'activer le réveil brutal. Au deuxième passage, Mme Burellier a constaté avec ravissement, rien moins, que tous les élèves étaient réveillés, et presque tous debout ! Tout le monde a bien dormi, et du moins a fait semblant d'être en forme.

 

Sur la plage

D'abord, nous avons fait un crochet par Arromanches, pour voir les restes du port artificiel mis en place pour le débarquement sur la plage « Gold ». Le village était très joli, mais désert. Certes il était 9h30... Marius a tout fait pour faire fonctionner le canon, mais aucun obus ne l'a agressé : il était très déçu.

Le bus a cheminé sur des routes étroites et sinueuses dans le bocage normand pour rejoindre Colleville sur mer et le cimetière d'Omaha Beach. Luana dormait et n'a rien vu des haies. On a vu des vaches, un peu de tout, des Blondes d'Aquitaine entre autres, des ânes, des moutons, des chevaux, des poneys Shetland.

A Omaha Beach, le cimetière était immense, impressionnant : on n'en voyait pas le bout. Il y avait une statue avec des cartes explicatives et claires, mais aucune explication sur la statue. Dans la chapelle en levant les yeux on a vu une mosaïque, un peu énigmatique, et dont les interprétations ont été variées et nombreuses : Marianne semble réconforter un soldat mort, qui pourrait être français, elle berce donc son enfant, et la statue de la Liberté envoie les siens en renfort. Mais que représentent les treize étoiles ?

Un mur encerclait le portique des cartes, et portait les noms des soldats disparus. On aurait pu croire que toutes les tombes : plus de neuf mille, portaient le nom d'un soldat, mais certaines portaient la mention « Here rests in honored glory a comrade in arms, known but to god ». Donc nous supposons qu'il s'agissait d'un disparu.

Pointe du Hoc

Trois élèves ont voulu mitrailler Mme Burellier depuis un bunker, mais l'ont ratée. Certains élèves ont gambadé comme des cabris, puis les trous d'obus, très larges, les ont calmés. Cette portion de la côte n'a pas été modifiée depuis 1944, et le terrain avait plus d'espace défoncé que plat, c'était vraiment impressionnant.

Dans le centre d'accueil, il y avait une exposition avec des portraits, des témoignages et des histoires sur des soldats américains. On se sentait vraiment proches d'eux, comme s'ils étaient des parents ou des voisins. Tout d'un coup, ils devenaient davantage des personnes que des nombres ou des anonymes. C'était fort aussi. Il y avait des citations qui nous ont marqués : « Je suis parti avec trente-cinq hommes, et à la fin ils n'étaient plus que six. »

 

Bayeux, le chemin, l'accident

D'abord on s'est trompés de chemin. Juste après l'hôpital, Julien est brusquement tombé. Comme on a l'habitude qu'il nous fasse des farces, d'abord personne n'a cru qu'il avait mal quelque part. Et puis, bon, il ne se relevait pas, il avait l'air d'avoir vraiment mal, alors M. Garrigues l'a emmené aux urgences, à quelques dizaines de mètres. Mme Burellier a dit que c'est vraiment un bon garçon, ce Julien. Trois heures plus tard, il est ressorti sur quatre pattes, avec deux béquilles et une belle attelle sur son genou blessé. Il a tenu à affronter la suite avec nous. C'est vraiment un bon garçon, on vous dit.

 

Le musée de la Tapisserie de Bayeux

Ce n'est pas une tapisserie, on nous ment quand on en parle.

C'est une broderie sur une toile de 68 mètres de long, qui date du XIIème siècle, une merveille ! Avec les audioguides, c'était vraiment formidable. L'aventure de Guillaume duc de Normandie devenant Guillaume le Conquérant était bien expliquée, et encore mieux dans le petit film d'après, avec des formules un rien exaltées « Regardez ces couleurs chatoyantes qui font un effet de relief saisissant ! »

On voyait les reconstitutions pittoresques des collectionneurs passionnés, qui, chaque année, rejouent la bataille d'Hastings au sud de l'Angleterre. D'ailleurs, c'est en ce moment, elle a eu lieu le 14 octobre 1066. Ils se frappent avec délicatesse, tu m'as touché je m'effondre, c'est assez amusant. Ceci dit, ces reconstitutions pratiquent l'archéologie expérimentale, et contribuent à affiner les savoirs sur toutes les époques.

 

Quartier libre, cathédrale

Après le musée, un quartier libre à Bayeux a permis de faire des emplettes, d'admirer de belles maisons à colombages, pendant que M. Garrigues et Julien poursuivaient la visite des urgences et attendaient la radio. Rendez-vous à la Cathédrale de Bayeux, où on a pu admirer des ornements sculptés dans la pierre sur le mur intérieur de la nef. On a remarqué des statuettes dont les visages étaient à la fois réalistes et caricaturaux, des médaillons avec des figures grimaçantes ou des animaux mythologiques. Dans une crypte en sous-sol avec des chapiteaux corinthiens, des fresques redécouvertes représentent des anges musiciens. Et tout le monde a admiré les vitraux de la nef, du XIXème, multicolores et magnifiques, avec le soleil couchant.

 

Enfin Julien et M. Garrigues nous ont rejoints au bus, avec les porteurs Marius et Tician, donc une multitude de pattes, très applaudies.

 

Mme Fleury, M. Garrigues, Mathilde Contreras, Luana Rogel, Mme Burellier.